Depuis le début de la pandémie de COVID19 et du confinement, la mise en place du télétravail s’est massivement intensifiée. Cette méthode de travail à distance a imposé une nouvelle organisation professionnelle. Plusieurs études se sont alors intéressées à l’effet du télétravail sur les TMS (troubles musculosquelettiques) et la santé mentale.
Premièrement, nous découvrirons que les effets du télétravail sur les troubles musculo-squelettiques et la santé a des effets tant positifs que négatifs. Deuxièmement, nous explorerons les moyens de lutter contre le mal de dos au télétravail.
Quels sont les plus fréquents troubles musculosquelettiques au télétravail ?
L’apparition et l’évolution de douleurs en télétravail est variable selon les individus et la situation professionnelle. Le télétravail s’applique principalement aux personnes exerçant des métiers de bureau.
Les facteurs d’apparition de douleurs lors du télétravail
L’un des principaux facteurs de risque des troubles musculosquelettiques d’origine professionnelle est l’hyposollicitation du corps, soit un travail très sédentaire. Il s’agit par exemple de postures statiques prolongées, de faible intensité qui entraîne une fatigue musculaire. De même, les gestes répétitifs présentent également un facteur d’apparition de TMS.
À noter que les troubles psychosociaux tels que le stress ou l’isolement social contribuent aussi à l’apparition de troubles musculo-squelettiques au télétravail.
Les principaux TMS en télétravail
À cause d’une position assise prolongée et parfois avachie derrière l’ordinateur, il a ainsi été relevé que la lombalgie était fortement corrélée au télétravail. Aussi, l’utilisation intensive et prolongée du matériel de bureau (clavier, souris) expose quant à elle à un risque plus élevé de syndrome du canal carpien ou de ténosynovite de De Quervain par exemple.
Que disent les études scientifiques sur le lien entre télétravail et TMS ?
Les modifications organisationnelles du travail à la maison influenceraient l’apparition et l’évolution de TMS. Les chercheurs se sont alors particulièrement penchés sur la lombalgie, qui semble être la principale cause de douleur liée au télétravail. Une étude(1) a ainsi mis en avant :
1) Une augmentation de l’apparition de lombalgies chez les personnes qui ont commencé à télétravailler. Mais, une évolution variable des douleurs (améliorées ou aggravées) chez les personnes qui avaient déjà une lombalgie avant de commencer le télétravail.
2) Un risque plus élevé de développer une lombalgie en cas d’anxiété ou de logement trop exigu ou avec une forte promiscuité. Mais, une évolution variable des douleurs et du sentiment de dépression (améliorés ou aggravés) chez les personnes qui habitent en ville.
Selon les chercheurs, il existe donc une grande variabilité de l’impact du télétravail sur la santé. Ces tendances peuvent s’inverser en fonction des personnes et des conditions de travail.
L’impact positif du télétravail sur les troubles musculosquelettiques et la santé mentale
Plusieurs études montrent une cascade de bénéfices du télétravail sur les douleurs et la santé. En effet, les jours de télétravail, les TMS s’améliorent grâce à un ensemble de facteurs qui contribuent à une meilleure qualité de vie. Ci-dessous les facteurs positifs du télétravail sur les troubles musculosquelettiques(1-3) :
- moins de douleurs musculo-squelettiques en fin de journée ;
- moins d’inactivité et d’obésité car plus de temps pour les activités physiques et les loisirs ;
- baisse du stress et d’accidents de trajet, notamment liés à une baisse des déplacements ;
- moins de fatigue grâce à une meilleure qualité du sommeil ;
- moins d’absentéisme et de turnover ;
- meilleure conciliation vie privée/vie professionnelle grâce à une plus grande flexibilité horaire ;
- pas d’impact sur l’isolement social ou la qualité des relations avec les collègues ;
- moins d’abus d’alcool, de consommation de tabac ;
- meilleure qualité du travail et productivité liée à l’absence de distractions ;
- maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap ;
- meilleure satisfaction au travail grâce à plus d’autonomie et de confiance de l’employeur.
L’impact négatif du télétravail sur les douleurs musculosquelettiques et la santé mentale
Étonnamment, d’autres études ont révélé des effets strictement inverses du télétravail sur les TMS. La grande variabilité quant à la perception du télétravail repose sur une multitude de facteurs personnels, psychologiques et professionnels. Les facteurs négatifs du télétravail sur les troubles musculosquelettiques sont(2) :
- plus de stress et d’anxiété ;
- mauvaises postures et tensions musculaires liés à des positions prolongées et un manque d’ergonomie des postes (équipement inadapté) ;
- mauvaises conditions de travail, par exemple liées à l’impossibilité de s’isoler, exiguïté, promiscuité du logement ;
- intrusion de la vie familiale dans la vie professionnelle. Par exemple : gestion simultanée des enfants, difficulté du partenaire à respecter les frontières travail-famille… ;
- prise de poids ou perte musculaire à cause d’une diminution de l’activité physique ;
- baisse de performance ;
- isolement social et professionnel (ex : baisse de la qualité des relations avec les collègues, moins de communication, d’esprit d’équipe, de partage des connaissances et de soutien…) ;
- augmentation du temps de travail et de la charge de travail ressentie ;
- enfin, une évaluation difficile de la performance des employés pour l’employeur.
Tous ces facteurs influencent négativement l’apparition de lombalgies et de mal de dos. Le télétravail modéré semblerait pourtant positif pour la santé contrairement à une pratique excessive ou trop faible(2).
Télétravail et mal de dos : prévenir la lombalgie pour limiter son impact sur la santé et l’entreprise
La lombalgie entraîne des coûts humains et sociétaux considérables. Douloureuse et parfois invalidante, la lombalgie cause effectivement de nombreuses maladies professionnelles. Pour prévenir le risque d’avoir mal de dos au télétravail, voici quelques pistes.
Un poste et un environnement de travail ergonomique
Où qu’elle se fasse, la pratique du télétravail nécessite un équipement adapté pour un travail prolongé, notamment devant un ordinateur. En effet, la diminution du risque de TMS lié au télétravail diminue avec une bonne installation du poste. Il peut s’agir de(5) :
- un bureau et un espace de travail suffisamment grands ;
- une chaise ergonomique réglable en hauteur ;
- si possible, un écran, un clavier et une souris externes (on évite les ordinateurs portables) ;
- une bonne luminosité ;
- une bonne température ;
- enfin, une posture optimale : dos droit, les deux pieds à plat au sol et les épaules détendues.
Il est vrai qu’en télétravail, notre vigilance posturale diminue au fil des heures. Il arrive alors que l’on se retrouve complètement avachis, en tailleur, parfois même avec un pied sur la chaise. Un travail assis prolongé provoque ainsi des asymétries dans l’alignement du corps. Celles-ci peuvent conduire à des déformations de la colonne vertébrale (ex : hyperlordose, scoliose).
Pour éviter le mal de dos au télétravail, une bonne posture est donc cruciale(6). Pour aider à maintenir le dos droit et une position assise prolongée efficace, essayez le correcteur de posture EPITACT®.
Un redresseur de dos discret qui préserve la liberté de mouvements
Pour lutter contre la lombalgie et ses conséquences sur l’humain et l’entreprise, EPITACT® a innové un correcteur de posture. Grâce à ses bandes verticales posturales semi-rigides, le POSTUROSTRAP™* alerte son utilisateur lorsque sa posture est inadéquate. Très fin et peu encombrant, il ne contraint pas la mobilité mais reste efficace pour prévenir l’inconfort dorsal et lombaire.
Deux études attestent d’ailleurs de sa performance ! La première(7) atteste d’une meilleure posture et d’un redressement en position assise ou bien debout. La seconde(8) révèle une amélioration du confort dorsal dès 3 jours d’utilisation !
Cet état des lieux de l’impact du télétravail sur les troubles musculosquelettiques montre donc une grande variabilité. Celui-ci dépendrait d’une part des caractéristiques personnelles comme la situation familiale ou la personnalité. Et d’autre part, des caractéristiques situationnelles comme les conditions de travail à la maison, les relations avec les collègues, etc. Employeurs, si vous souhaitez instaurer une démarche de prévention des lombalgies dans votre entreprise, parcourez notre article complémentaire ICI.
*Cette solution est un dispositif médical de classe I, qui porte au titre de cette règlementation le marquage CE. Lire attentivement la notice d’utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 12/2022
Sources :
(1)Chazelle E, Chan-Chee C, Fouquet N. Étude de la survenue et de l’évolution de la lombalgie selon la situation de travail pendant le confinement lié à l’épidement de Covid-19, du 17 mars au 10 mai 2022, en France métropolitaine. BEH. 2020;512‑21.
(2)Planchard JH, Velagic Z. Évaluation de l’impact psychologique du télétravail. Références en santé au travail. 2020;(161):49‑58.
(3)Fazio Tirrozzo MG. Télétravail et TMS : home, sweet home ? Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement. 1 oct 2020;81(5):437‑8.
(4)Georgler E, Courbet B, Vuillaume F, Gass D, Ferreira R. Télétravail et confinement : les réseaux au service de la prévention. Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement. 1 août 2022;83(4):377.
(5)Cirigliano L, Niemeyer J. L’ambivalence du télétravail Analyses, bonnes pratiques, revendications et conventions-type. SGB|USS. 2020;(143):36.
(6)Piñero-Fuentes E, Canas-Moreno S, Rios-Navarro A, Domínguez-Morales M, Sevillano JL, Linares-Barranco A. A Deep-Learning Based Posture Detection System for Preventing Telework-Related Musculoskeletal Disorders. Sensors. janv 2021;21(15):5236.
(7)Rapport « Analyses posturales et cinématiques de la position assise lors du port d’un système permettant de lutter contre les maux de dos. Étude comparative. » réalisé en août 2020 sur 20 sujets sains.
(8)Rapport RA/P249A20 du 04/03/2021 concernant l’étude de satisfaction chez 23 sujets avec un inconfort habituel ou régulier dans le dos afin d’évaluer l’acceptabilité, la perception de l’efficacité et la tolérance après 3 jours d’utilisation.
