La lombalgie représente 20 % des accidents de travail, 30 % des arrêts de travail plus de six mois et la troisième cause d’admission en invalidité(1). Ses conséquences, impactantes tant pour la santé des employés que celle de votre entreprise, pourraient cependant être évitées. EPITACT® vous décrit alors les étapes d’une démarche active de prévention contre la lombalgie au travail, avec des conseils et exercices bonus !
Selon le Code du travail, la prévention est obligatoire pour tous les employeurs(2). L’objectif premier est de protéger la santé de vos employés et de favoriser leur sécurité au travail.
Les objectifs secondaires sont aussi nombreux. Cela vous permet par exemple de limiter fortement les conséquences des maladies professionnelles (douleurs chroniques, arrêt de travail, impact psychologique…), les accidents de travail et les coûts associés. En améliorant les conditions de travail, vous favorisez ainsi le bien-être de vos équipes mais aussi votre productivité et votre attractivité !
Si la lombalgie concerne 7 % des maladies professionnelles, ce n’est certainement pas un hasard(3) ! Ses causes et facteurs de risque professionnels sont nombreux et quasi-quotidiens dans beaucoup de secteurs d’activités. Avant d’entamer une démarche de prévention du mal de dos lié au travail, apprenez d’abord quels sont ses risques :
La lombalgie n’a généralement pas qu’un seul facteur d’apparition. On dénombre aussi quelques facteurs individuels comme l’âge, la corpulence ou les anomalies anatomiques graves par exemple.
Pour initier votre stratégie de prévention de la lombalgie au travail, la première étape consiste à rassembler un maximum d’informations.
Premièrement, il est nécessaire d’être bien informé quant aux causes et facteurs du mal de dos au travail. Vous pourrez ainsi évaluer les gestes et postures à risque auxquels vos salariés sont exposés. Cette étape s’appuie notamment sur la tenue et la mise à jour du DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels)(4) qui répertorie les résultats de l’évaluation des risques professionnels. Ladite évaluation, quant à elle, fait appel au questionnaire d’évaluation des troubles musculosquelettiques(5). Ce questionnaire recueille les antécédents des salariés, leur perception de leurs conditions de travail ou leurs symptômes.
Une fois croisées, toutes ces données vous permettent d’élaborer une stratégie individuelle ou collective et de prioriser les actions à venir.
Pour concrétiser votre démarche de prévention du mal de dos lié au travail, plusieurs approches sont possibles selon le poste et le secteur d’activité(6, 7) :
Par exemple, en utilisant un chariot élévateur pour limiter le port et le déplacement de charges lourdes. Pour éviter de porter des objets à bout de bras et en hauteur, investissez dans un marchepied. Idem pour minimiser le risque de chutes, pensez au nettoyage régulier des sols et au désencombrement des allées passantes. En cas de mal de dos au bureau, le choix du matériel est également primordial ! Utilisez une chaise ou un fauteuil de bureau ergonomique, adaptez sa hauteur et celle de l’écran grâce à un support, etc.
Pour prévenir le mal de dos en travail debout, penser à plier les genoux pour se baisser. Contre le mal de dos en travail assis, opter pour une posture dos droit et décroiser les jambes ! Le plus important étant de varier ses positions le plus souvent possible.
Cet axe comprend notamment la variation et du rythme des tâches, le respect de pauses régulières, la gestion de la charge de travail, etc.
En bonus, vous pouvez mettre en place une équipe en charge d’améliorer la Qualité de Vie au Travail. L’objectif est de proposer des idées, créatives et participatives, qui ont du sens pour améliorer l’environnement de travail de chaque travailleur. Elle vous permet en même temps d’améliorer le climat social dans votre entreprise pour lutter contre l’isolement social et réduire le stress, deux facteurs importants de douleurs chroniques.
Apprendre les bonnes postures : voilà la première étape clé pour prévenir le mal de dos au bureau ou en travaillant debout. Pour cela, plusieurs pistes sont possibles.
Les correcteurs de posture ont des avantages sur la santé et la prévention du mal de dos au travail. Le POSTUROSTRAP™* d’EPITACT® incite son utilisateur à se redresser sans jamais bloquer ou gêner sa mobilité. En effet, les deux plaquettes semi-rigides qui longent la colonne vertébrale viennent stimuler les capteurs sensoriels présents au niveau dorsal et lombaire. En améliorant ainsi la perception sensorielle de son dos et de ses mouvements, le correcteur de posture agit comme un rappel à l’ordre. Cette prise de conscience encourage alors son utilisateur à se redresser pour corriger sa posture. Très fin et confortable, le POSTUROSTRAP™* se porte discrètement sous tous les vêtements lors des activités quotidiennes, en position assise ou debout.
Pour toutes les professions qui impliquent de rester assis pendant plusieurs heures, le matériel et la posture doivent être adaptés. Choisir d’abord un fauteuil, un tabouret ou une chaise ergonomique qui soit confortable puis ajuster sa hauteur et celle de l’écran d’ordinateur.
Penser ensuite à garder le dos bien droit. Pour cela, se munir d’un coussin spécial à placer dans le dos ou sous les fesses qui limite donc les risques de se retrouver complètement avachi(e). Et surtout, penser à se lever, à s’étirer et à bouger régulièrement !
Une position debout favorise le mal de dos, notamment si elle est prolongée. Là aussi, une posture et un équipement adéquat aideront à prévenir la lombalgie au travail. Par exemple, régler la hauteur du support de travail (table, plan de travail…) ou écarter légèrement les jambes pour abaisser le centre de gravité. Travailler le moins possible à distance du support pour éviter d’être penché(e) et faire également des pauses régulières(4).
De quel exercice parle-t-on, au juste ? Nous entendons ici l’exercice physique et les exercices d’échauffement, d’étirement et de renforcement. Contrairement aux idées reçues, l’activité physique ou sportive est bénéfique pour le traitement ou la prévention du mal de dos au travail ! Lutter contre la sédentarité en restant actif permet en effet de renforcer ses muscles. Toujours préférer une activité avec laquelle on est à l’aise et adaptée à sa condition physique et de santé !
Profitez d’une petite pause avant, pendant ou après une journée de boulot pour faire quelques mouvements très simples et rapides. Un bon échauffement, de préférence avant la prise de poste, prépare le corps à l’effort en étirant et en éveillant les muscles(7). Des entreprises ont déjà instauré des séances collectives avant la prise de poste, qui semblent bénéfiques pour les employés(8).
Après les heures de travail idéalement, la pratique d’étirements pour détendre les muscles contractés par la répétition des gestes est bénéfique. Quelques minutes de massage seront également bienvenues pour relâcher les tensions.
En cas de lombalgie, la consultation d’un professionnel de santé est primordiale pour mettre un mot sur les maux et éviter une éventuelle chronicité des douleurs. Pour vous aider dans la mise en place d’une prévention des lombalgies au travail, demandez conseil à votre service de santé au travail, votre caisse régionale (Carsat/Cramif/CGSS) ou à un ergonome.
*Cette solution est un dispositif médical de classe I, qui porte au titre de cette règlementation le marquage CE. Lire attentivement la notice d’utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 12/2022
Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :
(1)INRS. Lombalgie. Statistique [Internet]. 2018 [cité 26 oct 2022]. Disponible sur: https://www.inrs.fr/risques/lombalgies/statistique.html
(2)Légifrance. Chapitre Ier : Obligations de l’employeur. (Articles L4121-1 à L4121-5) [Internet]. legifrance.gouv.fr. 2022. Disponible sur : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006178066/
(3)INRS. Travail et lombalgie, du facteur de risque au facteur de soin [Internet]. INRS ED 6087; 2019 [cité 26 oct 2022]. Disponible sur: https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206087
(4)L’Assurance maladie. Déclarer et évaluer les risques : le document unique d’évaluation des risques (DUER) [Internet]. ameli.fr. 2022. Disponible sur: https://www.ameli.fr/entreprise/votre-entreprise/outils-gestion-prevention-risques-professionnels/declarer-evaluer-duer
(5)INRS. Un outil de recueil et d’analyse des facteurs de risque : le questionnaire TMS (nouvelle version).
(6)L’Assurance maladie I. Mal de dos au travail : les clés d’une prévention efficace [Internet]. 2018. Disponible sur: https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/475454/document/mal-de-dos-au-travail_assurance-maladie_0.pdf
(7)L’Assurance maladie. Comment agir efficacement contre le mal de dos dans votre entreprise ? [Internet]. ameli.fr. 2021 [cité 26 oct 2022]. Disponible sur: https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/mal-dos/solutions
(8)Claudon L, Aublet-Cuvelier A, Gautier MA, Kerlo-Brusset M. Pratique d’exercices physiques au travail et prévention des TMS : revue de la littérature. Références en santé au travail – INRS. 2018;(153):6.
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