La rhizarthrose, ou plus simplement l’arthrose du pouce, est une pathologie dégénérative de l’articulation trapézo-métacarpienne (ATM) à la base du pouce. Le cartilage s’altère, pouvant laisser place à des douleurs chroniques, à des gonflements et à des craquements articulaires. Progressivement, la pathologie entraîne une perte de force et, dans les formes avancées, une déformation du pouce.

Si quelques gestes à risque font le lien entre rhizarthrose et travail, les conséquences sur la santé du salarié et de l’entreprise sont plus nombreuses. Entre prévalence, causes, conséquences et traitements, EPITACT® dresse le portrait de cette affection fréquente du pouce.

Les gestes à risque de la rhizarthrose au travail

La rhizarthrose possède une multitude de facteurs et de gestes à risque. On retrouve les plus généraux : âge, ménopause, prédispositions génétiques, hyperlaxité articulaire, antécédents traumatiques, (fractures, entorses…), particularités anatomiques du trapèze, etc.

Puis, on trouve les facteurs mécaniques liés au cadre professionnel :

  • Travail manuel répétitif ;
  • Préhensions précises et en force avec la pince pouce-index (pouce en pinch, en grasp, adduction-abduction forcée, flexion contrariée) ;
  • Travail manuel lourd ;
  • Travail manuel rapide(1) ;
  • Conditions de travail pénibles (froid, humidité) ;
  • Périodes de repos insuffisantes(1) ;
  • Exposition prolongée aux vibrations(1) .

Quels sont les métiers et les secteurs à risque de la rhizarthrose ?

Si l’on admet tous les gestes à risque précédemment cités, on comprend qu’une quantité considérable de métiers exposent à cette pathologie :

  • Couture, tricot
  • Ebénisterie
  • Jardinerie
  • Piano
  • Secteur ouvrier
  • Travail du coton(2)
  • Dactylographie(2)
  • Massage et kinésithérapie

Notons que de manière générale, il s’agit de métiers manuels qui demandent des gestes précis, répétés et/ou en force. Plus largement, les métiers derrière un ordinateur ou les sportifs professionnels spécialisés dans les raquettes sont également touchés. Tous les métiers manuels peuvent donc être considérés comme des facteurs aggravants ou déclenchants de la rhizarthrose.  

Les conséquences de la rhizarthrose sur le travail et l’entreprise

Les premières conséquences de la rhizarthrose sont physiques puisque les symptômes peuvent se montrer relativement invalidants. Les douleurs articulaires deviennent chroniques et la capacité à réaliser les mouvements du quotidien est réduite. En effet, la douleur entraîne une diminution de l’abduction du pouce, donc une faiblesse musculaire et une perte de force et d’agilité. À la gêne physique s’ajoutent alors une diminution de la concentration et des performances dans la vie quotidienne comme professionnelle.

L’entreprise peut également pâtir de cette pathologie. Beaucoup de secteurs professionnels impliquent plusieurs des gestes à risques évoqués plus haut. Pour les employeurs, l’intérêt est de réduire ou limiter les retombées économiques (arrêts de travail, indemnisations, perte de production…). Pour cela, s’informer et mettre en place des mesures et aménagements pour la prévention de cette pathologie irréversible sont nécessaires.

Rhizarthrose et travail : les recommandations de traitements

La prévention

La prévention est le premier réflexe à avoir en cas de rhizarthrose. Même si la pathologie est déjà installée, ces différentes astuces limiteront l’évolution des symptômes. Pensez ainsi à limiter les gestes contraignants comme les torsions ou les gestes répétitifs et précis qui requièrent une certaine force.

L’adaptation des gestes et des postes de travail est donc cruciale. Limitez l’usage de la souris, favorisez l’alignement main/avant-bras ou évitez de forcer ou de porter des objets du bout des doigts. Enfin, utilisez des outils ergonomiques (ciseaux anatomiques, couteaux à pain, outils à manche épais…) qui limitent la force sur l’articulation.

Les orthèses

Porter une orthèse en cas de rhizarthrose est tout à fait indiqué ; elle favorise le repos articulaire et l’alignement de la colonne du pouce(3). Pour permettre de continuer ses activités et limiter les symptômes de la rhizarthrose, EPITACT® a confectionné deux orthèses de pouce. Au travail, lorsque l’arthrose est peu avancée, l’orthèse souple* aidera à conserver l’amplitude des mouvements tout en limitant les gestes traumatiques pour le pouce. Elle aide à diminuer les douleurs, améliore la fonction de la main et repousse la chirurgie.

En complément, l’orthèse rigide* soulagera les douleurs de la rhizarthrose en dehors des périodes d’activité ou la nuit. Sa version thermoformable* permet un ajustement personnalisé à la forme de la main pour immobiliser confortablement le pouce dans une position de repos. Elle favorise ainsi des nuits plus sereines !

Ces deux dispositifs sont complémentaires pour permettre un soulagement continu des symptômes de la rhizarthrose. À ce titre, l’EULAR(3) recommande le port d’orthèse à long-terme dans le traitement de cette affection (au moins 3 mois). Pour rendre le port prolongé d’une orthèse confortable, nos orthèses sont fines et légères pour vous accompagner au quotidien !

Les autres traitements

Évidemment, d’autres traitements existent pour soulager ou soigner la rhizarthrose. Les premiers sont médicaux et comprennent par exemple des outils ergonomiques et des exercices de renforcement et de mobilité articulaire. Réalisés avec un kinésithérapeute, ils permettent de conserver la souplesse de l’articulation trapézo-métacarpienne.

Le médecin peut également prescrire des médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires et des infiltrations de corticoïdes.

En dernier recours, pour les formes les plus avancées, la chirurgie pourra être indiquée (ostéotomie, trapézectomie, prothèse…).

Pensez à consulter un professionnel de santé pour recevoir le traitement le plus adapté.

Au vu des différents points étayés dans cet article, le lien entre rhizarthrose et travail paraît désormais évident. Cependant, la reconnaissance de la rhizarthrose comme maladie professionnelle reste confuse et très controversée.

 

*Cette solution est un dispositif médical de classe I, qui porte au titre de cette règlementation le marquage CE. Lire attentivement la notice d’utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 06/2022

 

Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :

(1)Yucesoy B, Charles LE, Baker B, Burchfiel CM. Occupational and genetic risk factors for osteoarthritis: A review. Work. 2015;50(2):261‑73.

(2)Rogalev L, Scarfone S, Semere A. Rhizarthrose ou arthrose du pouce : une nouvelle maladie professionnelle ? Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement. 1 mai 2018;79(3):360.

(3)Kloppenburg M, Kroon FP, Blanco FJ, Doherty M, Dziedzic KS, Greibrokk E, et al. 2018 update of the EULAR recommendations for the management of hand osteoarthritis. Annals of the Rheumatic Diseases. 1 janv 2019;78(1):16‑24.

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