Très sollicité au quotidien, le genou est une articulation victime de nombreuses tâches et affections induites par le travail. Parmi elles, l’arthrose du genou, qui touche plus de 2,5 millions de français et 250 millions de personnes dans le monde(1).
L’abondance de facteurs de risque professionnels permet-elle la reconnaissance de l’arthrose du genou en maladie professionnelle ? Quelles sont les maladies professionnelles du genou ? L’arthrose du genou a-t-elle un impact sanitaire ou économique pour les entreprises ? EPITACT® passe en revue les facteurs et conditions qui permettraient de reconnaître l’arthrose comme maladie professionnelle du genou.
L’arthrose du genou, atteinte dégénérative et irréversible du cartilage de l’articulation, n’a rarement qu’une seule cause. Elle cumule généralement plusieurs facteurs, professionnels ou non.
Rappelons premièrement que le risque d’arthrose du genou augmente chez la femme et avec l’âge ; les 70-79 ans étant les plus concernés(2). À cela s’ajoutent encore par exemple les genu varum, genu valgum, les malformation, subluxations, luxations et fractures du genou. Enfin, l’obésité favoriserait elle-aussi l’apparition de l’arthrose du genou en augmentant la pression sur l’articulation.
Les principaux risques professionnels de l’arthrose du genou sont essentiellement liés à la surutilisation du genou, quasiment quotidienne au travail. Citons ainsi les appuis prolongés sur les genoux, les positions fléchies forcées, accroupies, les flexions/extensions répétées et le port de charges lourdes(2). Sans surprise donc, les carreleurs, mécaniciens ou certains métiers du bâtiment et de l’industrie sont particulièrement touchés.
L’arthrose du genou ne figure pas au tableau des maladies professionnelles du genou. Concrètement, cela signifie qu’un salarié souffrant d’arthrose du genou ne peut recevoir d’indemnisation à ce titre pour sa pathologie. Le lien direct entre la maladie et la profession ne peut être établi.
Cependant, une maladie peut être absente des tableaux mais quand même faire l’objet d’une reconnaissance en tant que telle. Cela vaut également pour les pathologies ne remplissant pas tous les critères inscrits dans leur tableau correspondant.
Dans ces cas, le salarié doit pouvoir établir ce lien direct entre son activité professionnelle habituelle et sa maladie. Il faudra également prouver que cette maladie a entraîné soit son décès, soit une incapacité permanente d’au moins égal à 25 %. Le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles étudie ensuite le dossier. Celui-ci rendra son verdict en établissant le lien, ou non, entre la pathologie et le travail du travailleur.
Pour plus d’informations sur la reconnaissance de l’arthrose du genou comme maladie professionnelle, vous pouvez consulter votre médecin du travail.
Le régime général de la Sécurité sociale comprend deux tableaux de maladies professionnelles du genou : le n°57 et le n°79. Dans le régime agricole, les deux tableaux correspondants sont le n°39 et le n°53. Sur l’exemple du régime général, voici quelles sont les affections du genou figurant aux tableaux des maladies professionnelles :
Aux côtés de l’arthrose de la hanche (coxarthrose), l’arthrose du genou (gonarthrose) fait partie des arthroses les plus invalidantes(2).
L’arthrose du genou étant irréversible et dégénérative, ses symptômes s’installent peu à peu pour évoluer lentement jusqu’à devenir potentiellement handicapants. La douleur de l’arthrose du genou est ressentie en avant du genou, de manière localisée et parfois plus diffuse. Cette douleur est dite mécanique puisqu’elle s’intensifie en mouvement, par exemple en marchant ou en descendant les escaliers. Elle peut aussi s’accompagner d’un gonflement avec épanchement de synovie, parfois associé à un kyste poplité.
Face à l’intensité des symptômes, les personnes touchées font face à une diminution de leurs capacités à réaliser correctement leur travail. Il est ainsi fréquent d’observer l’impact psychologique d’une pathologie telle que l’arthrose du genou. En effet, les salariés arthrosiques appréhendent souvent la poursuite de leur carrière professionnelle et subissent parfois une dépression ou burn-out.
Outre la perte ou le ralentissement d’activité liés à la réduction des capacités du salarié, citons les réaménagements de poste. Lorsque l’arthrose du genou est trop douloureuse ou évoluée, une chirurgie pour remplacer l’articulation par une prothèse sera indiquée. Cette chirurgie implique un temps de rééducation conséquent et probablement un réaménagement du poste ou une reprise à temps partiel(5). Inévitablement, la perte de capacités du salarié conduit à une baisse de sa productivité au travail.
Aussi, l’arthrose du genou entraîne de longues périodes d’arrêts maladie, d’accidents et d’incapacité de travail, parfois de retraite anticipée(6). En effet, une étude(7) a constaté que sur 15 000 travailleurs avec une arthrose du genou, le risque d’arrêt maladie double par rapport à la population générale. Aussi, elle révèle une augmentation de 40 à 50 % du risque de versement d’une pension d’invalidité. Enfin, sur une année, chaque salarié touché par cette pathologie connait 87 jours d’arrêt maladie contre 57 pour la population générale.
Pour soulager l’arthrose du genou, différents traitements existent : médicaments, injections acide hyaluronique, rééducation et orthèses. Ces dernières, en plus d’offrir une meilleure posture, pourraient réduire le risque de lésions et redistribuer les charges sur l’articulation(8). En parallèle, une perte de poids et une alimentation saine sont de bons conseils. La chirurgie sera généralement la dernière alternative thérapeutique.
Spécialiste de l’orthopédie, EPITACT® a tout naturellement mis au point une genouillère efficace pour l’arthrose du genou : le PHYSIOstrap® Médical*. Adaptée à un port quotidien prolongé, cette genouillère est simple à enfiler et reste durablement en place. En stabilisant la rotule, elle évite les mouvements traumatiques et soulagent les douleurs liées à la gonarthrose fémoro-patellaire. Sa finesse lui assure une grande discrétion sous les vêtements et ne provoque pas d’irritation derrière le genou.
*Cette solution est un dispositif médical de classe I, qui porte au titre de cette règlementation le marquage CE. Lire attentivement la notice d’utilisation. Fabricant : Millet Innovation. 07/2022
Pour aller plus loin que cette approche globale et simplifiée, voici quelques sources supplémentaires :
(1)Association gériatrie et rhumatologie (AGRHUM), Breville P, Quintrec JLL, Cadet C, Verlhac B, Vetel JM, et al. Le fardeau de l’arthrose. cah année gerontol. juin 2015;7(2):45‑51.
(2)Lagorce T, Buxeraud J, Guillot X. Comprendre l’arthrose. Actualités Pharmaceutiques. 1 avr 2016;55(555):18‑22.
(3)INRS. RG 57. Tableau – Tableaux des maladies professionnelles [Internet]. inrs.fr. 2017 [cité 23 mai 2022]. Disponible sur: https://www.inrs.fr/publications/bdd/mp/tableau.html?refINRS=RG%2057
(4)INRS. RG 79. Tableau – Tableaux des maladies professionnelles [Internet]. inrs.fr. 2017 [cité 23 mai 2022]. Disponible sur: https://www.inrs.fr/publications/bdd/mp/tableau.html?refINRS=RG%2079
(5)Ameli. Vivre avec une arthrose de genou [Internet]. ameli.fr. 2021 [cité 23 mai 2022]. Disponible sur: https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/arthrose-genou/vivre-arthrose-genou
(6)Bieleman HJ, Bierma-Zeinstra SMA, Oosterveld FGJ, Reneman MF, Verhagen AP, Groothoff JW. The Effect of Osteoarthritis of the Hip or Knee on Work Participation. J Rheumatol. sept 2011;38(9):1835‑43.
(7)Hubertsson J, Petersson IF, Thorstensson CA, Englund M. Risk of sick leave and disability pension in working-age women and men with knee osteoarthritis. Annals of the Rheumatic Diseases. 1 mars 2013;72(3):401‑5.
(8)Georgiev T, Angelov AK. Modifiable risk factors in knee osteoarthritis: treatment implications. Rheumatol Int. 1 juill 2019;39(7):1145‑57.
Spécialiste du soin en mouvement
Podologie & Orthopédie
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